Rapport, Décembre 2017, 136 p.
En moyenne chaque année, 4211 nouveaux cas de cancer (3742 tumeurs solides et 469 hémopathies malignes) ont été diagnostiqués en Vendée au cours de la période 2012-2014, dont 1819 chez les femmes et 2391 chez les hommes. Le taux d’incidence standardisé est de 268/100 000 personnes-années chez les femmes et de 358/100 000 personnes-années chez les hommes. Après une forte augmentation, le taux d’incidence des cancers chez l’homme est en baisse depuis 2007 et s’est stabilisé chez la femme depuis 2010. Ces taux d’incidence sont proches des estimations d’incidence nationales.
Au cours de la même période, la maladie cancéreuse a été responsable de 1896 décès par an, dont 763 chez les femmes et 1133 chez les hommes. Le taux de mortalité standardisé est de 76/100 000 personnes-années chez les femmes et de 143/100 000 personnes-années chez les hommes. Malgré une tendance à la baisse similaire à celle observée au niveau national, le taux de mortalité observé en Vendée reste supérieur à l’estimation nationale chez les hommes.
Les cancers les plus fréquents sont, comme au niveau national, le cancer du sein chez la femme et le cancer de la prostate chez l’homme, puis les cancers du côlon-rectum et du poumon.
Par rapport à la moyenne française, une incidence plus élevée persiste en Vendée pour les cancers liés à l’alcool (voies aérodigestives supérieures, foie) chez l’homme et pour les cancers de la thyroïde et du sein chez la femme, possiblement en lien avec le développement important des pratiques de dépistage en Vendée pour cette dernière localisation.
Des évolutions défavorables et préoccupantes de l’incidence, similaires aux tendances nationales, sont observées : augmentation majeure de l’incidence des cancers du poumon chez la femme en lien avec l’évolution du tabagisme, et des cancers du pancréas chez l’homme et la femme, sans facteur de risque clairement identifié.
Après une tendance à la hausse, l’incidence semble se stabiliser ou diminuer récemment pour le cancer de la prostate, probablement liée aux modifications des pratiques de dépistage, ainsi que pour les cancers du foie et du poumon chez l’homme et pour le cancer de la thyroïde chez la femme.